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Montreal, une ville magnifique, mais pas chaleureuse...
Mercredi 6 janvier 2016






Il y a un an, j'ai reçu mon diplôme qui me définit comme une graphiste / DA junior diplomée. Mais pas "expérimentée". Évidemment, durant mes cinq années d'études, j'ai fait des stages dont un contrat de professionalisation... ce qui n'est pas compté comme des "expériences professionnelles" aux yeux des recruteurs. Pourtant cela fait 6 ans que tous les jours je pratique du graphisme, de la typographie, et que je crée des concepts graphiques. Cependant, ce n'est pas suffisant pour eux. Face à ce problème, je me suis sentie un peu perdue. J'ai alors sentie le besoin de retrouver ma paix intérieure, et de retrouver ma joie. C'est pourquoi, j'ai décidé de partir 15 jours à l'aventure à Montréal. Un de mes rêves, et qui m'a reconstruite émotionnellement et artistiquement. Je suis partie avec un appareil photo, un carnet, des crayons et une petite valise...
Montréal est une ville qui m'attire depuis longtemps, je pense l'avoir idéalisé au fil des années en l'imaginant comme une utopie où tout se passe bien, où les habitants sont gentils et généreux. La ville idéale à vivre. D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours voulu vivre dans ce pays où l'on parle à la fois français et anglais. C'est donc avec cet élan de rêveuse que je me suis lancée à l'aventure dans Montréal, afin de chercher du travail, et par la même occasion visiter cette ville qui m'a tant fait rêver.

Mon escapade commence à l'auberge Hi-montreal dans laquelle j'ai fait de très belles rencontres venant des quatres coins du monde : Afrique du sud, Allemagne, Angleterre, Chine, Bretagne, Sud de la France... et biensûr des montréalais, des québécois. Tout ce petit monde est constitué de personnes les plus adorables et gentilles que j'ai pu rencontrer dans ma vie. La ville est magnifique... touristiquement parlant. C'est une grande ville à l'américaine avec de grandes avenues, de grosses voitures, des supermarchés nocturnes... Et là, vous vous demandez sûrement, pourquoi autant de compliments si la ville n'est pas parfaite... Elle a aimé son voyage ou pas ? La réponse est oui, j'ai adoré, mais... oui il y a un mais... Montréal est une ville très (trop?) calme à mon goût. En semaine à partir de 17h (quand la nuit vient de tomber), les rues sont désertes, et il n'y a pas un bruit. Par exemple, je suis partie pendant la période de mon anniversaire, le 4 novembre qui tombait un mardi. J'ai voulu aller fêter ça dans un petit pub sympa... ils étaient tous déserts, ou alors ils étaient remplis de petits groupes de personnes. AH! oui, autre point que je n'ai pas apprécié, les québécois, tout aussi gentils et généreux que le dit la rumeur, sont également très très fermé. Il est très impolie de t'imposer dans un groupe d'amis que tu ne connais pas, et ils ne viendront pas pour autant te tenir la conversation... Rude. Cette ambiance un peu glaciale et sectaire se retrouve dans l'ambiance générale de la ville, où il y a très peu de coup de klaxon, très peu de râleur, très peu de bruit dans la ville. Autant vous dire que pour une petite banlieusarde de la région parisienne, le calme m'angoisse. J'ai besoin de ce brouhaha quotidien et omniprésent qui rythme nos vies et mets de la couleur dans notre routine grisâtre. Ces bains de foule qui permettent aux grandes villes de vivre.

Au bout d'une semaine, j'ai compris que Montréal n'était pas la ville où je souhaitais vivre, et pour être honnête j'ai assez mal vécu la distance avec mes proches. Du coup avec cette révélation, j'ai pleinement profité de mes vacances: visites de musées historiques, d'expositions d'art, de croquis extérieur, de photographie, ... On peut dire que Montréal m'a sauvé par sa culture et son art. Elle m'a remotivé à continuer de voyager pour resourcer mon inspiration et ma soif de découverte.

Donc voilà, certains penseront que mes excuses sont exagérées... mais avec le recul, tant pis, je pense et dis ce que je veux. Je ne me suis pas sentie chez moi à Montréal, mais ce fût un très beau voyage, la ville est magnifique. C'est mon choix, j'ai le droit de changer d'avis, et d'avoir été déçu par cette ville et ses habitants que j'idéalisais. Néanmoins, je suis rentrée en France la tête pleine de souvenirs et d'ambition.

Peace out,
Continuer de voyager et de découvrir de nouveux paysages
notre Terre est si belle pourquoi se limiter à une seule ville toute sa vie.

Axelle